François Desportes

« On peut certainement comparer cette œuvre aux meilleurs tableaux de ce genre peints par Desportes, en particulier à ceux commandés en 1709 par le Grand Dauphin pour la salle des gardes du Château neuf de Meudon, conservés par le Louvre et actuellement déposés au musée de la Chasse à Paris. La date doit être très voisine de cette période où Desportes, académicien depuis 1699, est le peintre attitré des chasses de Louis XIV, avec les grandes commandes pour Marly et la Ménagerie de Versailles. L’étude préparatoire pour le faisan se trouve au musée de la Chasse » Extrait de la lettre de Georges de Lastic datant du 26 octobre 1981. »Desportes a développé, au cours des années 1710, divers sujets de gibier mort, dont la « vie silencieuse » est parfois rompue par la présence d’un chien ou d’un chat. Souvent discrets, ces animaux vivants peuvent avoir une place de choix au sein de certaines compositions. Ainsi en 1710, les bâtiments du roi lui commandèrent, pour l’hôtel de Longueville à Paris, « Gibier gardé par un épagneul ». Le chien veille sur un trophée de gibier qui réunit un lièvre et un col-vert suspendus à une branche de chêne, accompagnés de deux bécasses, un faisan et quelques perdrix. Un sac à plombs, un fusil et une poire à poudre complètent le décor. Cet assemblage sur fond de paysage montre une influence de Jan Weenix, toutefois la disposition pyramidale de cette nature morte – structurée par le fusil d’un côté et le tronc d’arbre de l’autre -, la précision et l’onctuosité de la touche révèlent toute la science du maître français qui produit ici l’une de ses plus belles compositions dans ce genre. » (Extrait du catalogue de l’exposition « Alexandre-François Desportes, tableaux de chasse »)

Nom : Gibier mort gardé par un chien
Catégories: Peinture / Huile sur toile / 114 x 136 cm
Artiste : François Desportes (1661 – 1743)
Date : 1709 – 1710